Pour en apprendre un peu plus sur l'histoire du Château de Frauenberg
Château de Malbrouck, petit frère de celui de Frauenberg
C'est en 1370 que l'on apprend officiellement l'existence du château chef lieu de la Seigneurie de Frauenberg, enfin, il s'agit alors de la mention d'une tour de guet que l'on rapporte à un édifice "primaire".
Il appartient alors, et cela jusqu'en 1456, aux sires de Sierck, ceux-là même qui construiront plus tard le fameux château "de Malbrouck" situé sur la commune actuelle de Manderen au nord du département de la Moselle et au pays des trois frontières.
A partir de 1456, la seigneurie passe entre les mains des Comtes de Linange, de la famille des Daun-Falkenstein, des Hohenfels-Reipoltskirchen, avant de devenir, du milieu XVIe siècle jusqu'à la fin du XVIIe siècle, la propriété des Comtes d'Eberstein. En 1686 le dernier Comte d'Eberstein revend le château au seigneur de Dalheim, Jean Daniel Merlin, qui y construit un nouveau bâtiment d'habitation.
Dessin de l'artiste Migette représentant le château fin XIXe siècle
Par la suite, la maison de Frauenberg sera transmise par mariage à la famille d'Aubéry de Gobert et à la mort de ce dernier, à la veille de la Révolution Française, la terre de Frauenberg et son château, bien entendu, sont achetés par le ministre de Louis XVI, le Comte de Vergennes qui y permet l'installation d'une faïencerie en 1785. L'année d'après le château est partiellement détruit par un incendie. Sans intention de le reconstruire, le château est vendu en l'état à un jeune entrepreneur qui aura une destinée industrielle brillante : Nicolas Villeroy qui quittera les lieux en 1791.
En 1793, le logis du château, déjà en piteux état, est rendu totalement inhabitable par des soldats de passage en 1793. Ils utilisent en effet les bois de construction du logis pour se chauffer.
En 1795, il n'y a qu'une aile du bâtiment, avec deux appartements encore habitables, située côté de la rivière de la Blies. Mais cet état est éphémère. Il est alors adjugé, en tant que "Bien National" par Mathis Calis, dont les héritiers restent propriétaire du château jusqu'en 1905. Un partage de 1820, fait du donjon une réserve de pierres pour tous les héritiers expliquant la disparition pierre par pierre du château jusqu'en 1905, où par l’intervention de l’Abbé Thilmont, parent des propriétaires, l’archéologue sarregueminois Emile Hubert peut en acquérir les ruines. Il en fait alors don à la Société d’histoire et d’archéologie de Lorraine.
En 1921, les ruines sont classées une première fois au titre des Monuments Historiques.
Depuis 1942, les ruines appartiennent à la commune à l'exception du donjon, propriété de M.Balva.
L'état actuel du château a assez similaire à celui de 1869 quand Jules Migette en réalise un croquis. La haute tour qui domine le village et la vallée a été consolidée plusieurs fois au cours du XXème siècle (1906, 1932, 1938, 1958). Pour la terrasse, à l'avant, une reconstruction a été nécessaire pour éviter son effondrement sur les maisons en contrebas.
A la suite de la première édition du Loto du Patrimoine, initié par l'animateur Stéphane Bern, le château de Frauenberg a bénéficié d'une enveloppe de 12 000 € pour débuter d'urgent travaux de consolidation. Pour en savoir plus, visitez notre page médi